Culpabilité et chirurgie esthétique

Lorsqu’une personne consulte pour la première fois en chirurgie esthétique, très souvent, la personne ressent un sentiment de culpabilité. Il appartient au chirurgien plasticien de déculpabiliser la personne, et de lui faire comprendre qu’elle a le droit, et même le devoir, de prendre soin d’elle.

 

Très souvent, lorsqu’une personne consulte un chirurgien plasticien, pour envisager une intervention de chirurgie esthétique, elle est initialement stressée, car elle ressent un certain sentiment de culpabilité, souvent entretenu par l’entourage, inquiet ou hostile au projet. Habituellement, le projet est pourtant ancien et motivé, et la personne a bien réfléchi et muri sa demande. Souvent, cette personne a réfléchi depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, à son problème d’image corporelle,  et à sa demande de modification. Parfois, la personne a essayé d’en parler à son entourage, mais ne s’est pas sentie comprise, ou suffisamment soutenue dans son projet. Elle a parfois, temporairement, renoncé à son projet devant l’opposition de ses proches, qui ont pu lui dire qu’elle n’avait pas raison de modifier son apparence, ou de modifier son corps, ou qu’elle prendrait des risques inutiles en réalisant une intervention non obligatoire. Toutes ces remarques entretiennent son sentiment de culpabilité, ou le renforcent. La personne peut parfois tenter de s’apaiser en se répétant des phrases, du genre : « Je dois m’accepter comme je suis. », mais qui n’apportent pas grand-chose, à part entretenir un sentiment de frustration.

 

Finalement, après une longue réflexion, la personne se décide à consulter, tracassée qu’elle est par son défaut physique, ou seulement par son désir profond d’amélioration physique. La personne a pris la décision de consulter, mais lors de la consultation, elle peut encore ressentir cette culpabilité. Il appartient au chirurgien plasticien d’aider la personne à élaborer ce sentiment, et atténuer ce sentiment de culpabilité par sa bienveillance et sa compréhension. D’autres fois, la patiente a bénéficié d’un entourage bienveillant, qui a aidé la personne à lever son ambivalence, et a aidé la personne à assurer sa demande profonde (lire sur ce sujet l’Actualité« Neutralité bienveillante»), et cela est très aidant pour la personne, et pour la prise en charge ultérieure. En consultation, la personne peut avoir du mal à expliquer ce qui l’amène, et les motivations de sa demande profonde, sans doute inquiète d’un potentiel regard réprobateur, que je pourrai porter sur elle. Cela me surprend toujours, car il est normal pour moi, en tant que chirurgien plasticien, d’être bienveillant avec mes patients, et de tout faire pour comprendre leur demande. Le chirurgien doit, en effet, écouter et comprendre la demande puis, seulement dans un second temps – plus technique – de construire le projet chirurgical, pour finalement confronter demande et projet chirurgical. Lorsque les deux projets sont précis, cohérents, et se correspondent, l’indication chirurgicale est bonne et il y a, alors, une très forte chance de succès de l’intervention, et de succès pour la satisfaction de la personne. Il est alors tout à fait pertinent d’avancer concrètement dans le projet chirurgical.

 

La question, que l’on peut se poser, est : « Pourquoi une telle culpabilité ? ». Chaque personne a son histoire propre qui peut expliquer cette culpabilité, mais globalement, on peut trouver des explications dans nos cultures judéo-chrétiennes qui ont tendance à critiquer les personnes qui s’occupent de leur corps, et qui osent même le modifier. Modifier ce que la nature a fait est, dans l’inconscient collectif encore un peu tabou, et cela peut être source de culpabilité. D’autre part, une certaine approche psychologique,  par le passé,  a véhiculé le message « qu’il fallait apprendre à s’accepter comme on était », « qu’il s’agissait d’un fondement de la sagesse ». Cela traduit probablement une croyance exagérée quant au pouvoir du travail psychologique dans l’acceptation de son image corporelle, et dans le développement de l’harmonie entre son image physique et son désir intrinsèque d’image corporelle satisfaisante. Pour avoir maintenant opéré de nombreuses patientes psychiatres et psychologues, qui avaient fait elles-mêmes un travail personnel prolongé avec parfois des psychanalyses et des psychothérapies de plusieurs années, je peux témoigner formellement, et sans l’ombre d’un doute, de la puissance et de l’apport majeur de la chirurgie esthétique dans la construction d’une image harmonieuse ; et cet apport lié à l’intervention est tout à fait complémentaire du travail psychologique réalisé en amont. Il ne faut donc pas opposer ce travail physique constitué par l’apport de la chirurgie esthétique et le travail personnel permettant un juste amour de soi. Il ne faut pas séparer le corps et l’esprit. Corps et esprit sont tout à fait complémentaires, et d’ailleurs les travaux récents montrent les implications neuropsychologiques d’organes périphériques sur le cerveau central. Ce que nous devons chercher est l’harmonie entre le corps et l’esprit, source de bien-être et de confiance en soi. Ce qui reste étonnant, c’est que malgré l’évolution de la société, les patientes se sentent souvent obligées de se justifier pour demander à la chirurgie esthétique de régler un problème physique ; alors que cela n’a rien de répréhensible ; prendre soin de soi est tout à fait sain, et exprime au contraire la demande d’une personne mature.

 

Le  chirurgien plasticien peut, par son attitude en consultation, être étayant et aidant pour permettre à la personne de lever cette culpabilité, et à assumer sa demande. Pour cela, le chirurgien doit être gentil, compréhensif, et bienveillant lors de la consultation, de façon à ce que la patiente se sente en confiance. Il doit, dans un premier temps, écouter avec attention et comprendre la demande de la personne. Lorsque cette demande est bien personnelle, sincère et profonde, et qu’elle correspond objectivement à une possibilité d’amélioration importante, le chirurgien doit alors encourager l’expression de la demande et sa formalisation, et le fait que la personne assume pleinement sa demande, et soit fière de l’exprimer. Le chirurgien doit expliquer à la personne qu’il est bon et sain de prendre soin de soi, de se respecter, et de s’aimer. Il faut en effet bien s’aimer soi-même pour bien aimer les autres. Et si on s’aime mieux, au sens positif du terme, on pourra mieux aider ses proches et donc participer plus activement à une vie personnelle, professionnelle, et familiale épanouie. Le chirurgien devra aussi affirmer, à la suite de son expérience, que l’harmonie entre le corps et l’esprit est source de bien-être et de confiance en soi, et que cela doit être considéré  avec bienveillance, et profondément respecté.

 

La personne doit bien réfléchir avant de consulter le chirurgien plasticien, ce qui est le plus souvent le cas d’ailleurs ; et préparer sa consultation (voir ce chapitre du site). Le questionnaire reçu avant l’intervention guide la personne dans cette réflexion, et doit l’aider à décrire et à assumer sa demande. Ce questionnaire doit être rempli avec soin, avec ses mots à soi. Lorsque la personne est sûre que sa demande est bien personnelle, sincère et profonde, il faut qu’elle soit certaine que sa demande sera considérée avec bienveillance, et soit profondément respectée.

 

Par sa gentillesse, son accueil bienveillant, son écoute, son expérience et son professionnalisme, le chirurgien plasticien expérimenté aidera la patiente à lever ce sentiment de culpabilité et finalement, à assumer pleinement sa demande. Cette demande précise,  lorsqu’elle correspond à une intervention chirurgicale qui est bien indiquée, devrait mener dans la grande majorité des cas, vers un succès chirurgical c’est-à-dire une personne heureuse d’avoir assumer son choix, pleine de gratitude du travail réalisé, de la qualité du résultat obtenu, et d’avoir été comprise et bien accompagnée ; et finalement d’avoir vécu une expérience humaine réussie, qui peut parfois constituer un véritable « acte fondateur », qui peut participer au bonheur de la personne pour le reste de sa vie.

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Reprise enthousiaste d'une activité normale

Nous sommes vraiment très heureux de reprendre une activité chirurgicale normale, car c’est vraiment notre engagement d’homme et de Médecin, et notre vie, de pouvoir rendre service en réalisant ce que nous faisons le mieux, et avec passion: une Chirurgie Plastique de qualité, intense et variée.

Toutes les interventions peuvent maintenant être programmées, et c’est une très bonne nouvelle pour les patientes, que ce soit en Chirurgie Reconstructrice et Réparatrice, ou en Chirurgie Esthétique.

Cette activité se fait dans un esprit de sérénité et de sécurité. Tout est fait pour assurer la sécurité des patients et des équipes, que ce soit au cabinet ou à la Clinique

Nous vous conseillons de vous faire vacciner dès que possible, quelque-soit votre âge, pour votre sécurité et celle des membres de l’équipe. 

Vous pouvez maintenant appeler le secrétariat pour programmer votre intervention pour les patientes ayant déjà été vues en consultation. Pour les patientes souhaitant envisager une intervention, et qui n’ont pas encore consulté, elles peuvent prendre rendez-vous par téléphone, ou sur Doctolib (lien de prise de rendez-vous en haut et à droite du site).

La Chirurgie Plastique apporte le plus souvent un bien-être physique et psychologique. Ce bien-être pourra contribuer à retrouver la joie de vivre. Plus que jamais, la Chirurgie Plastique pourra contribuer au bonheur, et apporter un élan positif et vertueux. La Chirurgie Plastique pourra ainsi contribuer à retrouver l’enthousiasme et le dynamisme, et nous pensons qu’il s’agit d’un rôle important et essentiel.