

Chirurgie esthétique: Les cuisses, les hanches et les fesses
La chirurgie des cuisses et des hanches est marquée principalement par l’intervention de liposuccion. La liposuccion des zones de stéatoméries est une intervention très efficace, et qui donne habituellement beaucoup de satisfaction. L’importance de la liposuccion sera fonction des quantités de graisse présentes, mais surtout de la qualité de la peau, qui est le facteur déterminant permettant la rétraction cutanée. Concernant la fesse, le remodelage fessier esthétique est une intervention que nous pratiquons de plus en plus , car il permet de traiter les zones périphériques en excès, et d’augmenter dans le même temps, de façon modérée et harmonieuse, le volume des fesses, et ceci sans apport de prothèse.
Remodelage Fessier
Objectif et principe
La redéfinition de la silhouette de la patiente est un concept essentiel dans l’amélioration esthétique des contours. Elle se base sur la lipoaspiration (ou liposuccion) des zones graisseuses en excès : culotte de cheval, région abdominale, face interne des genoux, face postérieure de cuisses.
Cette redéfinition des contours donne des résultats intéressants sur la finesse de la taille, des cuisses et des genoux.
L’analyse sémiologique de la région fessière doit être intégrée dans la redéfinition de la silhouette. Il existe plusieurs types de formes : ronde, courte, type A, type V, type mixte. La laxité cutanée (ptose associée) et la projection de la fesse (volume et galbe) sont 2 éléments également indispensables à analyser. Les structures anatomiques doivent être palpées : charpente osseuse, trophicité musculaire du grand et moyen fessiers, répartition graisseuse et qualité de la peau.
Dans notre expérience, la sémiologie idéale de la région fessière est un type A (avec une taille fine), des contours marqués (notamment au niveau de la chute des reins), et une projection donnant l’aspect galbé de la fesse jeune.
Le traitement chirurgical de la région fessière consiste le plus souvent à marquer les contours et à corriger la forme de la fesse en utilisant la technique de lipoaspiration (ou liposuccion) qui s’intègre dans le cadre général d’une lipoaspiration esthétique. Dans cette technique, nous associons une greffe de tissu graisseux (prélevée au niveau des zones en excès) dans la région fessière (volume) afin d’obtenir une fesse galbée à sa partie haute, aussi appelée « fesse sociale ». L’association des 2 techniques donne ce concept chirurgical que nous avons dénommé Remodelage fessier ou Liposculpture fessière esthétique. Elle diffère des techniques habituelles d’augmentation de volume de la fesse qui utilisent les implants.
Le lipomodelage (ou transfert de volume graisseux important) a été initialement mise au point en chirurgie reconstructrice des seins où il a apporté une avancée considérable. Cette technique est dérivée de la technique des transferts graisseux au niveau de la face, qui est aussi appelée lipostructure, ou lipofilling.
Actuellement, on peut considérer qu’un transfert graisseux, fait selon les règles de l’art par un chirurgien plasticien expérimenté dans ce domaine, permet une répartition harmonieuse des greffons adipocytaires, rendant le risque de formation de kyste huileux ou de mauvaise prise (cytostéatonécrose) limité.
Il faut insister sur le fait que cette technique ne peut se substituer à toutes les indications de chirurgie d’augmentation fessière. Et les implants fessiers, auxquels nous ne sommes pas favorables pour des raisons de contraintes mécaniques, gardent leur place dans l’arsenal thérapeutique pour les augmentations fessières marquées.
Il s’agit en effet d’interventions dont les objectifs sont différents :
– L’augmentation des fesses par implants convient aux patientes qui souhaitent une augmentation importante du volume de leurs fesses et désire une transformation radicale de leurs fesses.
– Le remodelage fessier, ou liposculpture esthétique des fesses, ne permet qu’une augmentation modérée et convient mieux aux patientes qui veulent retrouver un « état antérieur » (après amaigrissement, grossesse) et/ou désirent une solution plus « naturelle », sans corps étranger prothétique. De plus, cette technique n’est possible que si la patiente présente un site donneur de graisse suffisant.
D’autre part, il est rappelé qu’il s’agit ici d’une chirurgie à but uniquement esthétique, et qui n’est donc pas prise en charge par l’assurance-maladie.
Le transfert de graisse dans la fesse doit par contre être considéré comme une véritable intervention chirurgicale, qui doit être réalisée par un Chirurgien Plasticien compétent et qualifié, formé spécifiquement à ce type de technique et exerçant dans un contexte réellement chirurgical.
Indications
Cette technique ne peut répondre qu’à des indications précises, et nécessite que la patiente dispose d’un « capital adipeux » suffisant pour permettre un prélèvement de la graisse dans de bonnes conditions. Elle s’intègre habituellement dans le cadre d’une lipoaspiration esthétique (abdominale, culotte de cheval, cuisses et genoux). Les patientes très minces ne sont donc pas de bonnes candidates à cette technique.
Cette technique peut répondre aux attentes d’une patiente souhaitant une augmentation de volume modérée des fesses ou désirant retrouver un galbe plus harmonieux sur une fesse un peu « vidée » (amaigissement).
Cette technique présente deux avantages majeurs :
– elle permet une augmentation du volume et du galbe des fesses, certes modérée, mais complètement naturelle, sans corps étranger, et ne donnant pas l’aspect de fesses artificielles
– elle permet de traiter dans le même temps les éventuelles surcharges graisseuses localisées dysharmonieuses (sites de prélèvement de la graisse).
Comme avant toute chirurgie de lipoaspiration, un examen clinique de la région fessière doit être réalisé afin de dépister un processus pathologique ou des particularités anatomiques.
Les indications principales de la liposculpture fessière esthétique sont :
– insuffisances modérées et congénitales de volume et de galbe des fesses
– insuffisances modérées et acquises de volume et de galbe des fesses (après amaigrissement)
En cas de ptose fessière importante, une cure de ptose (incision avec résection cutanée et redrapage adapté) peut être réalisée avec sa rançon cicatricielle à bien prendre en compte.
Avant l’intervention
Le projet thérapeutique est élaboré conjointement entre la patiente et le chirurgien.
En particulier sera abordé le bénéfice esthétique escompté, les limites de la technique en terme de gain de volume, les avantages, inconvénients et contrindications. Une étude minutieuse, clinique et photographique est réalisée. Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions. Le médecin-anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention. Aucun médicament contenant de l’aspirine ou un anti-inflammatoire ne devra être pris dans les 15 jours précédant l’intervention.
Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation
Type d’anesthésie
La liposculpture esthétique des fesses est habituellement réalisée sous anesthésie générale car plusieurs sites anatomiques sont concernés dans le même temps opératoire:
– les zones de lipoaspiration (hanches, cuisses, culotte de cheval, face interne des genoux)
– les zones de greffe de tissu graisseux : les fesses.
Modalités d’hospitalisation
Cette chirurgie nécessite une hospitalisation courte, d’environ 12 à 24 heures.
Tels sont les éléments d’information que nous souhaitions vous apporter en complément à la consultation. Nous vous conseillons de conserver ce document, de le relire après la consultation et d’y réfléchir « à tête reposée ».
Cette réflexion suscitera peut être de nouvelles questions, pour lesquelles vous attendrez des informations complémentaires. Nous sommes à votre disposition pour en reparler au cours d’une prochaine consultation, ou par téléphone, voire le jour même de l’intervention.
L’intervention
Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs:
Le chirurgien commence par procéder à un repérage précis des zones de prélèvement de la graisse, ainsi que des sites receveurs. Le choix de ces zones de prélèvement est fonction des zones d’excès de graisse et des désirs de la patiente, car ce prélèvement permet une amélioration appréciable des zones considérées, en réalisant une véritable lipoaspiration des excédents graisseux. Le choix des sites de prélèvement est également fonction de la quantité de graisse jugée nécessaire, et des sites de prélèvement disponibles.
Le prélèvement du tissu graisseux est effectué de façon atraumatique, par de petites incisions cachées dans les plis naturels, à l’aide d’une fine canule d’aspiration. On procède ensuite à une centrifugation courte, de manière à séparer les cellules graisseuses intactes, qui seront greffées, des éléments qui ne sont pas greffables (sérosités, huile).
Le transfert du tissu graisseux se fait à partir d’incisions de 1 à 2 mm à l’aide de micro-canules. On procède ainsi au transfert de micro-particules de graisse dans différents plans (plan musculaire et sous-cutané), selon de nombreux trajets indépendants (réalisation d’un véritable réseau tridimensionnel), afin d’augmenter la surface de contact entre les cellules implantées et les tissus receveurs, ce qui assurera au mieux la survie des cellules adipeuses greffées et donc la « prise de la greffe ». Le volume de graisse à transférer est évalué au cas par cas par l’opérateur.
Dans la mesure où il s’agit d’une véritable greffe de cellules vivantes (dont la prise est estimée à 60 à 70% selon les patientes), les cellules greffées resteront vivantes. La liposculpture fessière esthétique est donc une technique définitive puisque les cellules adipeuses ainsi greffées vivront aussi longtemps que les tissus qui se trouvent autour d’elles. En revanche, l’évolution de ces cellules graisseuses se fait selon l’adiposité de la patiente (si la patiente maigrit, le volume apporté diminuera).
La durée de l’intervention est fonction du nombre de sites donneurs, de la quantité de graisse à transférer, et d’un éventuel changement de position. Elle peut varier de 2 heures à 4 heures selon les cas.
Les suites opératoires
Dans les suites opératoires, les douleurs sont en règle générale faibles, et bien calmées par les antalgiques. Elles peuvent être transitoirement plus marquées au niveau des zones de prélèvement.
Les positions en ventral et en latéral sont autorisées. La position en dorsal doit être limitée pendant une semaine. La position assise est contre indiquée pendant 10 jours: elle est néanmoins admise en cas d’utilisation d’un coussin bouée évitant l’appui sur les fesses.
Un gonflement des tissus (oedème) au niveau des sites de prélèvement et au niveau des fesses apparaît pendant les 48 heures suivant l’intervention, et mettra en général 1 à 3 mois à se résorber. Des ecchymoses (bleus) apparaissent dans les premières heures au niveau des zones de prélèvement de graisse : elles se résorbent dans un délai de 15 à 20 jours après l’intervention.
Une certaine fatigue peut être ressentie pendant une à deux semaines, surtout en cas de prélèvement graisseux et de liposuccion importants. Il convient de ne pas exposer au soleil ou aux U.V. les régions opérées avant 4 semaines au moins, ce qui impliquerait le risque de pigmentation cutanée. Après résorption des phénomènes d’oedème et d’ecchymoses, le résultat commence à apparaître dans un délai de 1 mois après l’intervention, mais le résultat proche du résultat final nécessite 3 à 6 mois.
Le résultat
Il est apprécié dans un délai de 3 à 6 mois après l’intervention. Il est le plus souvent satisfaisant, chaque fois que l’indication et la technique ont été correctes : les fesses opérées présentent en général un volume plus important et un galbe plus harmonieux et plus jeune. La silhouette est également améliorée grâce à la lipoaspiration des zones de prélèvement (hanches, cuisses, culotte de cheval, genoux).
Une deuxième séance de liposculpture fessière est envisageable quelques mois plus tard si nécessaire (et si cela est possible compte-tenu des zones donneuses de graisse), afin d’augmenter encore le volume des fesses, ou d’en améliorer la forme. Cette deuxième intervention entraine des contraintes et des coûts comparables à ceux de la première séance.
Dans la mesure où la greffe de cellules graisseuses est une réussite, nous avons vu que ces cellules restaient vivantes aussi longtemps que resteraient vivants les tissus dans lesquels elles ont été greffées. Cependant, le vieillissement normal des fesses n’est pas interrompu et l’aspect des fesses se modifiera naturellement avec le temps. Il faut aussi insister sur la perte de volume des fesses qui se ferait suite à un amaigrissement.
Les imperfections de résultat
Nous avons vu que, le plus souvent, la liposculpture fessière esthétique correctement indiquée et réalisée rendait un réel service aux patientes, avec l’obtention d’un résultat satisfaisant et conforme à ce qui était attendu. Dans certains cas, une deuxième séance de liposculpture fessière est nécessaire sous anesthésie générale, pour obtenir le résultat adéquat. Le nombre de séances n’est pas limité, sauf par le bon sens, et les quantités de graisse disponibles pouvant faire l’objet d’un prélèvement.
Dans quelques cas, des imperfections localisées peuvent être observées (sans qu’elles ne constituent de réelles complications) : hypo-correction localisée, asymétrie légère, irrégularités. Elles sont alors accessibles à un traitement complémentaire : liposculpture fessière sous simple anesthésie locale, à partir du 6 ème mois post-opératoire.
Les complications envisageables
Des complications locales sont décrites dans la littérature : infection dans moins de 1% des cas, hématome, cytostéatonécrose, sérome. Certains cas de déficit dans le territoire du nerf sciatique ont également été décrits. Des dysesthésies transitoires dans la région fessière peuvent également survenir. Enfin, l’anémie sévère avec indication de transfusion de concentrés globulaires peut survenir en cas de liposuccion de grandes quantités de graisse.
La liposculpture fessière esthétique, bien que réalisée pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques liés à tout acte chirurgical, aussi minime soit-il.
Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.
En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même la patiente des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser : le fait d’avoir recours à un Anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical, fait que les risques encourus sont devenus statistiquement presque négligeables. Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces vingt dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.
En ce qui concerne le geste chirurgical : en choisissant un chirurgien plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
En fait, les vraies complications sont rares après la liposculpture fessière esthétique de qualité: une grande rigueur dans la pose de l’indication, et dans la réalisation chirurgicale est de mise, pour assurer en pratique, une prévention efficace et réelle.
L’infection est normalement prévenue par la prescription d’un traitement antibiotique per-opératoire. En cas de survenue (rare), elle sera traitée par antibiothérapie, glace, et en enlevant le point situé en regard de la zone enflammée. La résolution se fait alors en une dizaine de jours, habituellement sans conséquence importante sur le résultat final.
Des zones plus fermes (dites de cytostéatonécrose) peuvent apparaître de façon rare. Ces zones diminuent progressivement de taille en quelques mois, et s’assouplissent lentement. Dans le cas contraire, en cas d’augmentation progressive vous devez en parler à votre chirurgien, qui jugera de l’opportunité de faire réaliser des examens complémentaires, habituellement non nécessaires avant le bilan annuel. Puisque le tissu graisseux déposé reste vivant, il est soumis naturellement aux variations de poids. En cas d’amaigrissement très important, le volume des fesses diminuera. A contrario, en cas de prise de poids importante les fesses peuvent augmenter de volume. Une stabilité pondérale est donc recommandée afin de pérenniser la stabilité du résultat.
Au total, il convient de ne pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale comporte toujours une petite part d’aléas.
Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié, formé à ce type d’interventions, vous assure que celui-ci a bien la formation et la compétence requises pour savoir éviter au maximum ces complications; et, si elles survenaient, les traiter efficacement.
Tels sont les éléments d’information que nous souhaitions vous apporter en complément à la consultation. Nous vous conseillons de conserver ce document, de le relire après la consultation et d’y réfléchir « à tête reposée ».
Cette réflexion suscitera peut être de nouvelles questions, pour lesquelles vous attendrez des informations complémentaires. Nous sommes à votre disposition pour en reparler au cours d’une prochaine consultation, ou par téléphone, voire le jour même de l’intervention.
Lifting de la face interne du bras
À propos
Cette fiche d’information a été conçue sous l’égide de la Société Française de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique (SOF.CPRE) comme un complément à votre première consultation, pour tenter de répondre à toutes les questions que vous pouvez vous poser si vous envisagez d’avoir recours à un lifting de la face interne de bras.
Le but de ce document est de vous apporter tous les éléments d’information nécessaires et indispensables pour vous permettre de prendre votre décision en parfaite connaissance de cause. Aussi vous est-il conseillé de le lire avec la plus grande attention.
Définitions, Objectifs et Principes
La peau de la face interne de bras est très « sollicitée » dans les mouvements et les amaigrissements à répétition, ce qui explique que le nombre de ptoses cutanées (non justiciables d’une aspiration isolée) est plus grand que les hypertrophies graisseuses simples. Lorsqu’il existe un relâchement de la peau à ce niveau, une lipoaspiration isolée ne peut suffire, et seule une remise en tension cutanée est susceptible de corriger le défaut : c’est le lifting brachial ou lifting de la face interne de bras. L’intervention a alors pour but de réaliser l’ablation de l’excédent de peau, de réduire l’infiltration graisseuse sous-jacente et de redraper l’ensemble.
Avant l’intervention
Un examen clinique minutieux permettra de définir le type d’intervention le plus approprié à votre cas (choix de l’incision, opportunité ou non d’une lipoaspiration associée ). Une information précise du déroulement de l’intervention, des suites et du résultat prévisible sera faite lors de la première consultation. Notamment l’emplacement de la cicatrice résiduelle vous sera bien exposé.
Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions.
Le médecin anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention, si une anesthésie générale ou une neurolept-analgésie sont prévues. Aucun médicament contenant de l’Aspirine ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention.
En fonction du type d’anesthésie, on pourra vous demander de rester à jeun (ne rien manger, ni boire) 6 heures avant l’intervention.
Types d’anesthésies et modalités d’hospitalisation
Type d’anesthésie
Le lifting de la face interne de bras peut être réalisé sous anesthésie générale, sous anesthésie locale complétée par des tranquillisants administrés par voie intra-veineuse (anesthésie « vigile ») voire, dans certains cas, sous anesthésie locale pure.
Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, le chirurgien et l’anesthésiste.
Modalités d’hospitalisation
L’intervention peut se pratiquer en « ambulatoire », c’est-à-dire avec sortie le jour même après quelques heures de surveillance.
Le plus souvent, une courte hospitalisation est préférable. L’entrée s’effectue alors le matin (ou parfois la veille dans l’après midi) et la sortie est autorisée le lendemain, ou le sur-lendemain.
L’intervention chirurgicale
Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats.
Différentes techniques ont été décrites. L’infiltration adipeuse est corrigée par une lipoaspiration.
L’excès de peau est enlevé, laissant une cicatrice dont l’emplacement et la longueur dépendent de l’importance de la distension cutanée et du type d’intervention choisie. L’incision peut être verticale, longitudinale, courant à la face interne du bras ou bien horizontale, dans un des plis de l’aisselle. Les deux types d’incisions peuvent être associés. Lifting de bras avec incision longitudinale le long de la face interne du bras.
Cette intervention s’adresse principalement aux relâchements cutanés importants avec une motivation clairement exprimée: outre la gêne esthétique (gêne pour porter des manches courtes du fait de l’aspect fripé du bras), la motivation peut être aussi fonctionnelle (gêne à la mobilité ou à l’habillement, rougeur ou macération de la face interne du bras).
Une lipoaspiration première est effectuée chaque fois qu’il existe une infiltration graisseuse de la région. La peau en excès est ensuite retirée à la demande à partir d’une incision longitudinale le long de la face interne du bras.
L’importance et la topographie de cet excès auront été repérées et dessinées en pré-opératoire avec la collaboration du (de la) patient (e).
La durée de l’intervention est en moyenne d’une heure et demie. Elle est variable en fonction de l’ampleur des améliorations à apporter.
En fin d’intervention un pansement compressif est réalisé. Ce type d’intervention corrige efficacement les excès cutanés et adipeux gênants et inesthétiques mais laisse une cicatrice verticale à la face interne du bras.
Souvent cette cicatrice reste visible ce qui nécessite une sélection particulièrement rigoureuse des indications opératoires, une bonne information du (de la ) patient (e) et le recueil d’un consentement éclairé.
Compte tenu des inconvénients de ce type de lifting du point de vue de la rançon cicatricielle on essaie de proposer, chaque fois que cela est possible, une intervention, certes moins ambitieuse, mais plus acceptable d’un point de vue cicatricielle : il peut s’agir, soit d’un lifting avec une incision isolée dans l’aisselle, soit d’une technique mixte associant une incision au niveau du creux axillaire et un segment vertical court de moins de 10 cm.
Lifting de bras avec incision horizontale dans l’aisselle. Ce type d’intervention s’adresse à des patientes porteuses de lésions moins importantes avec un excès et un relâchement cutanés intéressant principalement le tiers supérieur du bras. A partir d’une incision unique, horizontale, cachée dans un des plis de l’aisselle et après qu’une lipoaspiration première ait été réalisée si nécessaire, on retire la peau en excès de la partie supérieure de la face interne du bras, la suture dans le creux de l’aisselle permettant de redraper la peau résiduelle vers le haut et dans la région axillaire. La cicatrice résiduelle est habituellement peu visible mais le résultat morphologique est moins bon que celui obtenu avec un lifting avec cicatrice verticale.
La durée de l’intervention est en moyenne d’une heure. En fin d’intervention un pansement compressif est réalisé. Une telle intervention chirurgicale est certes moins ambitieuse que la précédente mais l’un des principaux intérêts de cette technique réside dans le fait que sa simplicité et sa légèreté permettent qu’elle soit répétée éventuellement une à deux fois dans les années suivant la précédente intervention ; la pratique de cette intervention itérative permettra d’améliorer le redrapage et le résultat à chaque fois, en fonction notamment de la demande du (de la) patient(e), par une résection cutanée complémentaire, une amélioration du redrapage de la peau sans que la cicatrice ne soit allongée et notamment sans qu’elle ne sorte du creux axillaire.
La cicatrice est souvent rosée pendant les trois premiers mois puis elle s’estompe en règle générale après le 3ème mois, et ce, progressivement pendant 1 à 2 ans. Cette évolution est fonction des propriétés intrinsèques de chaque patient. Elle doit être protégée du soleil et des U.V pendant les trois premiers mois.
Le résultat
Il est apprécié dans un délai de 6 à 12 mois après l’intervention.
On observe, le plus souvent, une bonne correction de l’infiltration graisseuse et du relâchement de la peau, ce qui améliore nettement la morphologie du bras. L’amélioration sur le plan fonctionnel est également très nette, surtout dans le cas du lifting avec incision longitudinale. Les cicatrices sont habituellement visibles, principalement en ce qui concerne la composante longitudinale à la face interne du bras, qui n’est pas cachée dans un pli naturel. Grâce au perfectionnement des techniques et à l’expérience acquise, les résultats de cette intervention se sont très nettement améliorés. Il s’agit néanmoins d’une chirurgie délicate pour laquelle la plus grande rigueur ne met en aucune manière à l’abri d’un certain nombre d’imperfections, voire de complications.
Les imperfections de résultats
Le plus souvent, un lifting de la face interne de bras correctement indiqué et réalisé rend un réel service aux patient(e)s avec l’obtention d’un résultat satisfaisant et conforme à ce qui était attendu. Cependant, il n’est pas rare que des imperfections localisées soient observées sans qu’elles ne constituent de réelles complications:
– Ces imperfections concernent notamment la cicatrice qui peut être un peu trop visible, distendue, voire adhérente. En cas de tension excessive imposée aux sutures, la cicatrice peut présenter différents aspects disgracieux (hyper-pigmentation, épaississement, rétraction, adhérence ou élargissement). Si les cicatrices s’estompent bien en général avec le temps, elles ne sauraient disparaître complètement. A cet égard, il ne faut pas oublier que si c’est le chirurgien qui réalise la suture, la cicatrisation elle, est le fait du patient. Ainsi ces cicatrices sont soumises aux aléas de toute cicatrisation, avec le risque d’une évolution hypertrophique qui nécessitera un traitement spécifique.
– Les résultats de la lipoaspiration quant à eux peuvent être caractérisés par une insuffisance de correction, une légère asymétrie résiduelle ou de petites irrégularités de surface. Ces imperfections de résultat sont en général accessibles à un traitement complémentaire le plus souvent bénéfique : « petites retouches » chirurgicales réalisées sous anesthésie locale simple ou locale approfondie. Cependant, aucune réintervention n’est indiquée avant le 6ème mois post-opératoire (stabilisation du résultat).
Les complications envisageables
Un lifting de la face interne de bras, bien que souvent réalisé pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques liés à tout acte chirurgical, aussi minime soit-il. Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.
-En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser : le fait d’avoir recours à un Anesthésiste parfaitement compétent exerçant dans un contexte réellement chirurgical fait que les risques encourus sont devenus statistiquement presque négligeables. Les techniques actuelles offrent une sécurité optimale, d’autant plus que le sujet est en bonne santé.
-En ce qui concerne le geste chirurgical, en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques sans toutefois les supprimer complètement. En effet, des complications peuvent survenir au décours d’un lifting de la face interne de bras qui constitue une des interventions les plus délicates de la chirurgie plastique et esthétique.
Parmi ces complications envisageables, il faut citer :
• Les complications générales: les accidents thromboemboliques (phlébite, embolie pulmonaire), bien que globalement rares, sont parmi les plus redoutables. Des mesures préventives rigoureuses doivent en minimiser l’incidence : port de bas de contention, lever précoce, éventuellement traitement anti-coagulant.
• Les complications locales:
– La survenue d’un hématome, en fait assez rare, peut justifier son évacuation afin de ne pas risquer d’altérer la qualité esthétique du résultat.
– La survenue d’une infection est favorisée par la proximité d’un pli naturel (gîte microbien habituel) et est prévenue par une hygiène pré et post-opératoire rigoureuse jusqu’à la cicatrisation complète. Son traitement peut faire appel, selon les cas, à une reprise chirurgicale, éventuellement un drainage et à une prescription d’antibiotiques. Elle peut laisser des séquelles inesthétiques.
– La survenue d’un écoulement lymphatique persistant est parfois observée. Il peut se compliquer d’un épanchement (gonflement) qui peut nécessiter une ponction mais qui s’assèche le plus souvent sans séquelle particulière.
– Une nécrose cutanée peut exceptionnellement être observée. Elle est en règle générale limitée et localisée. La prévention de ces nécroses repose sur une indication bien posée et sur la réalisation d’un geste technique adapté et prudent.
– Des altérations de la sensibilité, notamment la diminution de la sensibilité de la face interne du bras, peuvent être observées : la sensibilité normale réapparaît le plus souvent dans un délai de 3 à 6 mois après l’intervention.
Conclusion
Au total, il ne faut pas surévaluer les risques mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.
Le recours à un chirurgien plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.
En savoir plus
Lifting de la face interne des cuisses
A propos
Il s’agit d’une technique permettant de corriger l’excédent cutanéo-graisseux localisé au niveau de la face interne des cuisses. En plus de son caractère inesthétique, cet excédent peut être responsable d’une gêne fonctionnelle à la marche avec augmentation des frottements entre les cuisses, très désagréable pour la patiente.
Indications
Cette intervention est destinée aux personnes désireuses de corriger l’aspect de la région située au niveau des parties interne et haute de l’entrecuisse. La présence d’un relâchement cutané dans cette zone est liée à l’âge ou à un amaigrissement important.
Technique
L’intervention a pour objectif de traiter l’excédent cutanéo-graisseux de la face interne des cuisses. Elle débute par une lipoaspiration de cette zone destinée à diminuer l’infiltration graisseuse. Elle se poursuit par des incisions réalisées au niveau de la partie interne de la racine des cuisses grâce auxquelles le chirurgien redrape la peau en haut et en dedans, puis résèque l’excédent cutané.
Ces gestes permettent la remise en tension cutanée de la région interne de la cuisse et son amélioration esthétique. La position des cicatrices est telle qu’elles seront habituellement cachées dans les plis naturels.
Résultat
Un œdème et des ecchymoses peuvent apparaître dans les suites de l’intervention; ils régressent habituellement au bout de trois semaines. Le résultat final est apprécié aux alentours du 5ème mois post-opératoire. On obtient alors une amélioration patente de la morphologie des cuisses liftées. Il convient d’exclure tout mouvement accentuant la tension au niveau des cicatrices pendant trois semaines. Il peut exister un retard de cicatrisation du fait de la macération fréquente dans cette région. Une migration des cicatrices vers le bas peut également apparaître, compromettant le résultat final.
En pratique
Type d’anesthésie : anesthésie générale
Durée de l’hospitalisation : 2 à 4 jours
En savoir plus
La lipoaspiration
À propos
Technique de chirurgie esthétique la plus pratiquée au monde, elle consiste à aspirer la graisse sous-cutanée par de petites incisions. Pratiquée par un chirurgien qualifié en chirurgie plastique, elle permettra d’harmoniser la silhouette en réalisant un véritable modelage du corps (liposculpture).
Précautions
Véritable intervention chirurgicale, elle doit être réalisée au bloc opératoire par un chirurgien plasticien. Nombre d’accidents graves et de complications sont le fruit d’interventions réalisées en cabinet, sans les précautions qui entourent tout acte chirurgical, par des praticiens non qualifiés en chirurgie plastique et esthétique.
Indications
La lipoaspiration ne constitue pas en soit un moyen d’amaigrissement ; elle a pour objectif de corriger les disgrâces esthétiques de la silhouette liées à des surcharges graisseuses localisées. La région de « la culotte de cheval » représente la zone la plus fréquemment opérée, mais d’autres régions du corps peuvent bénéficier de cette technique (hanches, abdomen, cuisses, genoux, mollets, chevilles, bras, menton).
Technique
Le principe de la liposuccion réside dans l’aspiration des cellules graisseuses grâce à des canules mousses par de mini-incisions de 3 à 5 mm en utilisant un aspirateur à dépression. Le chirurgien crée de véritables tunnels dans la graisse qui, associés à la rétraction secondaire de la peau sus-jacente, vont permettre de corriger les stéatoméries disgracieuses. Dans les suites postopératoires, la patiente devra porter un pansement modelant, et éventuellement un vêtement compressif pendant quelques jours ou plusieurs semaines selon les cas.
Résultat
L’oedème post-opératoire persistant longtemps, ce n’est qu’à partir du 4ème mois après l’intervention qu’il sera possible de juger la qualité finale de la lipoaspiration. En général, le résultat est une amélioration franche de la silhouette. En cas d’insuffisance du traitement, un complément de liposuccion pourra toujours être réalisé à ce moment-là, mais c’est rarement le cas.
En pratique
Type d’anesthésie: variable selon l’importance de la lipoaspiration anesthésie locale, anesthésie locale + complément intraveineux, anesthésie générale le plus souvent, anesthésie locorégionale (péridurale ou rachianesthésie).
Durée de l’hospitalisation: de quelques heures à 24 heures en fonction du volume de graisse aspirée.